Comment mettre en place la gestion du risque de change dans une entreprise ?

Devant la perpétuelle instabilité du marché des devises, il n’y a plus que les grandes entreprises qui sont obligées de déployer des stratégies pour gérer le risque de change. Chaque entreprise moderne est tenue aujourd’hui de définir un plan de gestion du risque de change efficace pour préserver ses marges commerciales. Ainsi, l’envergure de votre entreprise ou sa maturité ne modifie aucunement cette règle. Si vous réalisez des règlements internationaux, vos futurs bénéfices de rendement dépendent de vos opérations de change.

Dans cet article, nous allons aborder la question de comment mettre en place la gestion du risque de change dans une entreprise.

Le risque de change : qu’est-ce que c’est ?

Quand une société procède à des opérations commerciales dans une monnaie différente de sa monnaie de travail, elle est confrontée à des variations de taux de change qui, à terme, se répercutent sur sa rentabilité.
Ces fluctuations des taux de change sont susceptibles de perturber la marge commerciale, aussi bien positivement que négativement. Il s’agit de ce qu’on appelle le risque de change.
En effet, comme indiqué précédemment, les changements éventuels du taux de change influent ultimement sur la marge commerciale de la compagnie. Il ne faut donc pas laisser de côté cette partie de la gestion de la trésorerie.

À quoi sert la gestion du risque de change ?

Dans le cas où des sociétés ne prennent pas la peine de mettre en place des mesures de couverture du risque de change, cela peut entraîner de graves complications. Une bonne gestion du risque de change peut apporter plusieurs avantages :

  • prévoir les flux de trésorerie et maîtriser la fluctuation du compte de résultat ;
  • minimiser les risques de pertes financières découlant d’une potentielle évolution du taux de change ;
  • éliminer la nécessité de suivi périodique des fluctuations du taux de change ;
  • faciliter la fixation des coûts relatifs aux exportations de marchandises ;
  • maintenir la concurrence des produits de la société.
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Comment mettre en place la gestion du risque de change dans une entreprise ?

Contrairement au risque lié au taux d’intérêt et aux autres formes de risques financiers, les sociétés ne sont heureusement pas désarmées devant le risque de change. Le service de trésorerie est capable d’instaurer une stratégie de gestion du risque de change visant à ne pas exposer l’entreprise aux effets des fluctuations du marché des changes.

Dans ce cas, quelle stratégie appliquer pour gérer le risque de change ? Le choix de la stratégie pour affronter le risque de change varie principalement selon le degré de résistance de l’entreprise vis-à-vis de ce risque. À partir de là, les entreprises opteront pour diverses positions, allant d’un refus catégorique de prendre du risque à des stratégies plus osées, pouvant quelquefois même rapporter des bénéfices.

Ainsi, en considérant ces deux positions opposées, la société peut envisager de recourir à une stratégie de couverture du risque de manière partielle, à plus ou moins long terme. Quoi qu’il en soit, il est judicieux de fixer un taux de risque qui pourra servir de référence pour la gestion des opérations.

Quelles sont les catégories de risque de change ?

Par ailleurs, pour couvrir le risque de change, différents outils peuvent être employés. Deux grandes catégories de stratégies pour la couverture du risque de change sont à envisager par les sociétés :

  • la couverture naturelle : il s’agit ici de procéder à un équilibrage des achats et des ventes effectués dans une seule et même devise. Cette stratégie, qui s’avère dans certains cas pas facile à appliquer, mène généralement au déplacement complet de la production dans le pays dans lequel se situe le marché ;
  • la couverture financière : cette stratégie consiste à avoir recours à des outils financiers, disponibles via le marché des devises, également connu sous le nom de marché de changes ou FOREX.
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Afin de se couvrir contre le risque de change, la société peut opter pour les opérations à terme, les options de change ou les échanges (swaps). Ces deux possibilités se distinguent essentiellement par leur durée et leur nature facultative ou obligatoire.

Il faut bien gérer cette problématique du risque de change, étant donné qu’elle a une véritable influence sur le rendement de vos transactions internationales. Les chefs d’entreprise peuvent être accompagnés par leurs conseillers pour affronter ce risque de change et de trouver les solutions adéquates.